L’enquête sur la mort d’un octogénaire dans un accident de voiture à La Rochelle impliquant le convoi présidentiel de François Hollande vient d’être requalifiée en homicide involontaire. Une dizaine de témoins ont été entendus.
L’enquête impliquant un convoi présidentiel de François Hollande vient d’être requalifiée en homicide involontaire, révèle l’Express. Un homme de 83 ans était décédé début novembre après un accident de la circulation à la Rochelle, alors que le président se rendait au même moment aux assises de l’économie de la mer.
Le parquet de la Rochelle a dessaisi jeudi dernier le commissariat local au profit de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), « la police des polices ». « Cela ne signifie pas, à ce stade, qu’une infraction est caractérisée, a déclaré à l’Express la procureure de la Rochelle Isabelle Pagenelle. Mais nous voulons nous donner le champ d’enquête le plus large possible. » Selon l’hebdomadaire, une nouvelle expertise médicale a été ordonnée afin de savoir si l’octogénaire possédait des antécédents médicaux. Selon son meilleur ami, son airbag ne s’était pas déclenché.
Une dizaine de témoins ont également été interrogés afin d’en savoir plus sur les circonstances de l’accident. « Il en ressort, pour l’instant, qu’un ralentissement soudain a été constaté, sans que l’on puisse encore établir une faute du personnel chargé de sécuriser le convoi, indique une source proche de l’enquête. Il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. L’enquête va durer encore deux ou trois mois. »
L’homme avait succombé à une crise cardiaque
Le 8 novembre, le président de la République se rendait aux Assises de l’économie de la mer, au même moment que Marcel Briché. Alors qu’il s’apprêtait à entrer sur la rocade un motard en uniforme lui ordonne de se ranger sur le côté. Surpris le conducteur s’était déporté pour laisser passer le convoi et s’encastre dans une Mercedes devant lui.
« Les pompiers ont mis une heure et demie à le désincarcérer, mais mon père était conscient. Il a même demandé à l’un d’eux de prendre des photos avec son téléphone« , confie Thierry Briché, son fils. Dans un extrait du procès-verbal, le fils fait bien mention du convoi présidentiel. Le retraité a succombé à ses blessures le 10 novembre, date à laquelle il aurait dû sortir de l’hôpital.