Plus les élections présidentielles approchent, plus les ambitions de Manuel Valls se dessinent.Concernant une éventuelle candidature à la fonction suprême, le Premier Ministre « n’a renoncé à rien », selon un article du Parisien.
Etre le ministre de François Hollande, cela créé-t-il des envies de grandeur ? Après Emmanuel Macron, qui a démissionné cet été de son poste de ministre de l’Economie pour mieux se présenter aux élections présidentielles de 2017, une autre ambition se dessine. Celle de Manuel Valls. Selon un article du Parisien publié ce vendredi, le Premier Ministre lorgne la place du grand chef, et attend impatiemment la décision de François Hollande. Si ce dernier ne se présente finalement pas à sa propre succession, Manuel Valls ira. « Je n’ai renoncé à rien », a-t-il confié à ses proches, selon des propos repris par le quotidien. Le Premier Ministre a-t-il les dents qui rayent le parquet ? Il irait même jusqu’à encourager le chef d’Etat à renoncer se présenter : « [François Hollande] n’arrête pas de dire : ‘Si ce n’est pas moi, quel est le plan B ?’ Je lui dis : ‘Ce n’est pas le sujet, le sujet c’est ta relation avec les Français, elle est dégradée. Ta candidature peut provoquer la colère ou l’apathie' ».
« Je me poserai la question de ce que je devrai faire«
Une ambition qui fait s’éloigner peu à peu le Premier Ministre du chef de l’Etat : « Si le président de la République pense que de toute façon, s’il est candidat, je serai derrière lui, j’irai coller des affiches, parler dans le train, faire des déambulations, là c’est non. Je me poserai la question de ce que je devrai faire« , a-t-il lâché à ses proches. Les soutiens de Manuel Valls n’en démordent pas : selon eux, « les gens de gauche attendent de l’énergie, de la force, un projet. Valls peut avoir ces qualités« . A l’annonce de la candidature d’Emmanuel Macron mi-novembre, Manuel Valls avait déclaré que, pour gouverner, il faut « une expérience qui a été éprouvée par le temps » et « refuser les aventures individuelles« . Le Premier Ministre serait en tout cas bien mal placé pour tacler Emmanuel Macron sur sa soif du pouvoir…