Dans une lettre adressée à la ministre de la Culture, la députée socialiste Marie-Anne Chapdelaine s’en prend à Cyril Hanouna, qui, selon elle, « prend plaisir à se moquer de manière dégradante d’un de ses collègues ».
Cyril Hanouna est loin de faire l’unanimité. S’il connait un large succès auprès du public, l’animateur de Touche pas à mon poste est aussi souvent pointé du doigt pour ses méthodes de travail pas toujours très appréciées… Certains ont également accusé le trublion de C8 d’humilier ses chroniqueurs à l’antenne, notamment Matthieu Delormeau, régulièrement la cible des moqueries et des mauvaises blagues de son patron. Ce n’est pas pour rien si, dans le milieu, on surnomme Cyril Hanouna le « tyran » et le « caïd du PAF » !
« Rire oui, se moquer pourquoi pas, humilier non »
Mais aujourd’hui, la classe politique s’en mêle. Le 13 novembre dernier, Marie-Anne Chapdelaine, députée socialiste d’Ille-et-Vilaine, a ainsi écrit à la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, pour dénoncer « les pratiques répétées et déplorables de Cyril Hanouna », comme elle l’écrit dans sa lettre. « Si je pouvais résumer c’est : rire oui, parce qu’on en a tous besoin (…), se moquer pourquoi pas quand c’est fait avec talent mais se moquer de manière dégradante non. Cela nuit à ce que l’on essaye d’enseigner aux enfants », explique la députée PS dans une tribune publiée sur le site de RMC. « Il est temps que l’on réalise que nos actes ne sont pas anodins », ajoute Marie-Anne Chapdelaine, qui estime « que l’on ne peut pas tolérer, à une heure de grande écoute » quelque forme de harcèlement que ce soit. Et c’est clair : Cyril Hanouna « prend plaisir à se moquer de manière dégradante d’un de ses collègues ».
« Il faut dire stop »
Problème : selon la députée, « on ne peut pas se moquer de tout ». « Il y a quand même des barrières. Je pense qu’il faut que nous prenions conscience de ce que tout ça induit (…) A un moment donné, il faut dire stop », juge-t-elle encore, précisant toutefois que son « coup de gueule n’est pas contre Cyril Hanouna ». « Mon coup de gueule est que l’on permette (…) de se moquer du plus faible, qu’il y ait des moqueries dégradantes », répète-t-elle ainsi. Si Marie-Anne Chapdelaine espère « changer les choses » avec son courrier, elle avoue pour l’heure que la ministre « ne (lui) a toujours pas répondu ».