Barricadés et lourdement armés, Denis et Katya, deux lycéens russes, ont diffusé la fusillade en direct sur Périscope. Ils fuyaient leurs familles depuis 3 jours.
Selon la police, qui nie toute implication dans leur mort, les cadavres de Denis et Katya, deux lycéens de 15 ans, ont été retrouvés portant des marques de blessures par balles. La piste privilégiée par les autorités est celle d’un pacte de suicide.
Retranchés dans une maison de la région de Pskov, le jeune couple, encerclé par les forces spéciales, avait ouvert le feu et refusait de se rendre. Une fusillade que les ados, qui sortaient ensemble depuis six mois, avaient filmée et diffusée en direct sur Périscope. Sur ces images glaçantes, on découvre les écoliers, sourire aux lèvres, tirant sur la police de leur fenêtre. Ensemble, les jeunes amoureux passent leurs derniers moments en fumant et buvant. S’amusant à poster sur Instagram des photos d’eux où ils pointent mutuellement une arme sur leurs tempes.
Une fugue qui tourne mal
Dans cette vidéo, Katya, la jeune fille, explique avoir fugué après une dispute avec sa mère qui lui reprochait d’avoir découché sans son autorisation : « Ma mère est venue me chercher et là Denis lui a tiré dans la hanche. », raconte l’adolescente. « Alors on s’est enfui et on se cache depuis trois jours dans cette maison du village de Krasniye Strugi. On a zéro option ». Denis, le jeune garçon ajoute alors : « Si on ne se rend pas, on meurt. Mais si on se rend, on ne se reverra jamais. »
Les enquêteurs disent chercher encore à établir ce qui a poussé les adolescents à se « geste désespéré » et comment ils s’étaient procuré leur arsenal de guerre dans un pays où la vente d’armes est strictement encadrée.
« Les deux jeunes de 15 ans s’étaient barricadés dans la maison. Les forces de l’ordre ont tenté de négocier avec eux pendant plusieurs heures » explique un porte-parole de la police « Cela n’a donné aucun résultat et les adolescents ont finalement cessé tout dialogue. Des officiers des forces spéciales ont alors utilisé des grenades paralysantes et ont pris d’assaut la maison où on a retrouvé leurs corps sans vie portant des blessures par balle. »
Un pacte de suicide
Dans un ultime message d’adieu, posté sur VK, un réseau social russe, le Denis écrit: « Je t’aimais mais tu ne vois pas à quel point tu as détruit mon esprit et ma vie. Au revoir à tous, les amis et la famille. Ne vous inquiétez pas, je partirai avec style. «