Maïtena Biraben, ancienne présentatrice du Grand Journal, a signé un tribune publiée dans Le Figaro ce mardi, dans laquelle elle fustige « la course à la vitesse, au buzz, au clash » qui « dévorent » le métier de journaliste.
Maïtena Biraben se faisait bien discrète depuis son départ du Grand Journal à la fin de la saison dernière. La journaliste fait aujourd’hui son retour, tambours battants, en signant une longue tribune, plutôt acerbe, dans le journal Le Figaro ce mardi. Dans ce texte, intitulé « Journalistes, devons-nous nous excuser« , elle revient notamment sur son expérience à Canal +, ainsi que sur les critiques formulées contre les journalistes à la suite de l’élection surprise de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. « Les journalistes sont désormais perçus comme les sachants, et les menteurs. Les collabos, les manipulateurs. Les juges. C’est faux, c’est grave et ils sont pour partie responsables« , analyse celle qui revendique ne pas avoir de carte de presse.
« La course à la vitesse, au buzz, au clash »
« Au lendemain de l’élection de Donald Trump, on entend et on lit les Mea culpa de ceux qui n’ont pas voulu comprendre, entendre ou voir. Des journalistes déconnectés, qui semblent avoir morgue et mépris pour le ‘désordre’ créé par les ignorants de la vraie vie, comme, par exemple, au lendemain de l’élection européenne de 2005« , continue Maïtena Biraben, qui revient ensuite sur sa propre expérience aux commandes du Grand Journal. « J’ai cette année été prise dans une tempête médiatique après avoir dit sur Canal que le FN est perçu, pour beaucoup, comme le parti du ‘parler vrai’. Tollé. Que j’ai été malhabile est un fait (‘discours de vérité’). Mais au delà de ma tournure, que le fond du propos ait soulevé l’indignation est un problème« , estime-t-elle. « La course à la vitesse, au buzz, au clash priment et dévorent le métier« , écrit ensuite Maïtena Biraben. Serait-ce également une critique de son ancienne émission sur Canal + ?