Après avoir reçu plusieurs lettres de menaces, l’une des deux femmes qui accuse Georges Tron de « viols » et « agressions sexuelles » hésite à témoigner contre le maire de Draveil.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Georges Tron. Souvenez-vous : en 2011, deux anciennes collaboratrices du maire de Draveil, dans l’Essonne, portaient plainte contre lui pour « viols » et « agressions sexuelles ». Après avoir bénéficié d’un non-lieu en décembre 2013, l’homme politique avait été renvoyé devant la cour d’assises l’année suivante. Mais alors que George Tron devrait être jugé l’année prochaine pour les faits qui lui sont reprochés, l’une des plaignantes ne veut plus être mêlée à cette affaire.
« On peut te fumer et tes enfants aussi »
Selon Le Parisien, l’une des deux accusatrices de Georges Tron affirme avoir reçu à trois reprises des menaces. Des lettres directement déposées dans la boîte aux lettres de son domicile, à Draveil. « Le procès va arriver alors si tu veux pas avoir des problèmes, tu arrêtes de faire des problèmes, et c’est mieux pour toi », prévient l’auteur dans un des courriers. Autre exemple : « On sait où tu habites et on peut te fumer et tes enfants aussi ». Résultat : la plaignante, qui souhaite garder l’anonymat, vit « terrée chez elle », selon son avocat, qui précise que sa cliente a déménagé « loin de Draveil » et « repris son nom de jeune fille ». Mais alors qu’elle croyait être tranquille, « quelqu’un a malgré tout eu accès à son hall d’immeuble protégé par un code ». « C’est ce qui l’inquiète le plus », révèle son avocat, qui annonce que la jeune femme a porté plainte. Mais depuis, elle hésite à témoigner contre Georges Tron.