En avril 2011, Louise faisait partie des personnes blessées pendant l’attentat au café Argana à Marrakech au Maroc. Dans les colonnes du journal Ouest France, la jeune femme détaille son long parcours pour réussir à se reconstruire après l’horreur.
Un chemin long et douloureux. Le 28 avril 2011, un attentat à la bombe actionnée à distance qui ciblait le café Argana sur la place place Jemaa el-Fna dans la ville de Marrakech au Maroc faisait 17 morts et 20 blessés de nationalités différentes. Parmi les rescapés : Louise. Dans les colonnes du journal Ouest France, la jeune femme qui a perdu sa sœur Salomé et sa cousine dans le drame donne de ses nouvelles. Il lui aura fallu deux ans de convalescence pour retrouver le banc de l’école. « Avant l’attentat, j’étais en histoire de l’art à Rennes. Mais l’idée de me retrouver en cours après était beaucoup trop anxiogène pour moi. Il m’a fallu réapprendre à apprendre et surtout, à vivre avec les autres » explique-t-elle, ajoutant que l’Onac (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre) lui avait permis de suivre un cursus dans une école de reconversion professionnelle et de rejoindre une classe avec d’autres élèves qui sortaient d’un lourd traumatisme. « Dans cette école, j’ai réappris à vivre, grâce au dessin, au théâtre. J’ai obtenu un bac pro accueil relation clients et usagers. Ces deux ans ont constitué un tremplin pour un retour vers la vie normale ».
Aujourd’hui, Louise suit un BTS Tourisme. A la suite de cette épreuve, la jeune femme a beaucoup appris sur elle-même. « Je me suis découverte très battante. Quand on n’a pas vécu une telle épreuve, on ne réalise pas la force qu’on peut avoir en soi. Mais il faut pour cela être très bien entouré. Pour ma part, j’ai eu la chance d’avoir ma famille et mes amis à mes côtés, comme les équipes de l’Onac et du CHU. Beaucoup de bienveillance, de tolérance, de patience ».