Rosanna Arquette a écrit une lettre en hommage à sa soeur disparue. Alexis Arquette, icône des transsexuels aux Etats-Unis, est décédé le mois dernier des suites du Sida.
Un mois après sa morts, sa famille a tenu à lui rendre hommage une nouvelle fois. Le 20 septembre dernier, Alexis Arquette disparaissait dans un hopital de Los Angeles, atteint du Sida après avoir longtemps lutté contre la maladie. Elle était l’icône de nombreux transsexuels, né Robert devenu Alexis par la suite. « Alexis a contracté le virus VIH au début des années 1990, avait révélé le site Radar Online. A l’époque, elle était condamnée à mort, elle a vécu toute sa vie comme si chaque jour était son dernier.«
Aujourd’hui, sa soeur Rosanna Arquette a décidé de lui rendre hommage dans une lettre publiée dans le journal Libération de ce week-end. Elle y raconte les derniers moments passés à ses côtés. Ce jour-là, toute la famille était présente. « L’âme d’Alexis serait enfin libérée de ce corps devenu une prison, une torture, explique-t-elle. Elle allait être vraiment libre. Alexis savait aussi qu’elle partirait ce soir, et elle était prête.«
Derniers instants
« Alexis commençait à dormir profondément, son corps était paisible. J’espérais qu’elle ressente que tout notre amour se concentrait sur elle. Chacun d’entre nous lui a murmuré à quel point il l’aimait. J’ai vu que Patricia, malgré toute sa force et sa combativité, était brisée. C’était sa jumelle, elles n’avaient qu’un an d’écart.«
« Puis est venue la réalité crue, intense, désincarnée de la douleur ; la prise de conscience qu’Alexis ne reviendrait jamais ; la blessure terrible et profonde à l’intérieur de chacun d’entre nous et cette impression qu’elle ne cicatrisera jamais. Tous, Patricia, Richmond, David et moi, nous avons été dévastés. Cela ne doit pas détruire notre famille, me suis-je dit. » Si Rosanna Arquette a choisi la France pour faire passer son message, c’est parce qu’elle aime le pays. « J’adore la France, elle est dans mon âme. J’adorerais le partager avec les Français qui, je pense, le comprendront.«