Mel Gibson souffre encore aujourd’hui des propos antisémites qu’il a tenus en état d’ivresse il y a dix ans. Interviewé par Variety pour son nouveau film, l’acteur est revenu sur les répercussions de cet incident.
L’acteur et réalisateur Mel Gibson a décrit ses remarques antisémites de 2006 comme des paroles « malheureuses » faites en état d’ivresse.
Actuellement félicité pour son nouveau projet de réalisation, Tu ne tueras point, Mel Gibson avait été placé en garde à vue pour conduite en état d’ivresse il y a dix ans. Dans le rapport de police établi pour l’incident, il avait été révélé que l’acteur avait prononcé un flot d’insultes à l’encontre de l’officier qui l’avait arrêté, en disant « P**ain de juifs… Les juifs sont responsables pour toutes les guerres dans le monde !«
Aujourd’hui, dix ans après cet incident qui avait créé la polémique, Mel Gibson soutient que ses remarques offensives étaient dues à l’alcool et ne sont pas le reflet de sa personne. « C’était un incident malheureux, a déclaré l’acteur de 60 ans, ce mardi 26 octobre, à l’occasion d’un épisode de Playback podcast sur Variety. J’étais bourré et en colère, et arrêté. J’ai été enregistré illégalement par un officier de police sans scrupules qui n’a jamais été jugé pour ce délit. Et il a ensuite rendu l’enregistrement public pour de l’argent, et par des membres de… disons de la presse. Donc, c’est injuste. Il faut croire qu’étant ce que je suis, je n’ai pas le droit de tomber en dépression, jamais.«
« Dix ans sont passés. Je me sens bien »
Mel Gibson, qui va devenir père pour la neuvième fois, prétend qu’il ne s’est pas totalement remis des répercussions qui ont suivi ses remarques antisémites, en révélant que l’ombre de ce scandale continue de le suivre en permanence. « Dix ans sont passés. Je me sens bien. Je suis sobre, toutes ces choses là, et pour moi c’est un sombre évènement du passé, a-t-il expliqué. Mais les autres remettent ça sur la table, ce que… je trouve pénible, parce que je ne comprends pas pourquoi c’est encore un problème dix ans après. Si j’étais vraiment ce qu’ils disent, un genre de haineux, il y aurait des preuves d’agissement quelque part. Il n’y en a jamais eu. Je n’ai jamais discriminé qui que ce soit ou fait quoi que ce soit qui puisse me valoir cette réputation. Et c’est vraiment injuste qu’un épisode passé à l’arrière d’une voiture de police avec huit double tequilas dans le sang détermine tout mon travail, ma vie de travail, mes croyances, tout ce que je possède, et me suive pour le reste de ma vie.«