Un an après avoir été évincée des Républicains suite à ses désaccords avec Nicolas Sarkozy, NKM a été heureuse d’apprendre que l’ancien président était finalement d’accord avec elle sur la stratégie du « ni-ni »…
Elle a préféré garder sa liberté de parole que son poste. L’an dernier, NKM avait été évincée de son poste de vice-présidente des Républicains après avoir osé dire, à l’issue du premier tour des élections régionales, qu’elle n’était d’accord avec les consignes de vote données par Nicolas Sarkozy. Face à la percée du Front National sur l’ensemble du territoire, ce dernier avait prôné la stratégie du « ni-ni » (ni fusion, ni retrait) alors que sa numéro deux y était fortement opposée. « Elle a signé son arrêt de mort », avait lâché un sarkozyste à l’issue de la soirée électorale. Et effectivement : quelques jours plus tard, la députée de l’Essonne était subitement remerciée de la vice-présidence du parti – une éviction qu’elle a appris via une dépêche AFP dans un ascenseur… Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Nathalie Kosciusko-Morizet et Nicolas Sarkozy entretiennent de nouveau des rapports (à peu près) cordiaux… et l’ancien président de la République a radicalement changé de discours sur le « ni-ni ».
« Le plus important, c’est d’être ralliée ensuite »
Invité ce matin de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC, Nicolas Sarkozy a en effet fait savoir que si Marine Le Pen se retrouvait au second tour de la présidentielle face à François Hollande, il irait voter pour le candidat socialiste afin de faire barrage au FN. « Pas de gaieté de cœur », a toutefois tenu à préciser le mari de Carla Bruni. Qu’il le fasse ou non avec le sourire, le résultat est le même… Et NKM boit du petit lait. Sur Twitter, l’eurodéputée n’a évidemment pas bu s’empêcher de commenter ce qui doit sonner pour elle comme une petite victoire. Mais plutôt que d’enfoncer Nicolas Sarkozy, la seule candidate à la primaire de la droite et du centre a préféré se la jouer sobre… même si certaines décèleront sûrement dans son message une pointe d’ironie !
Il arrive qu’on défende ses convictions quitte à perdre son poste. Mais le plus important, c’est d’être ralliée ensuite. #Nini pic.twitter.com/AAhWlKcNH5
— N. Kosciusko-Morizet (@nk_m) October 27, 2016