Au PS, plus grand monde ne croit à une candidature de François Hollande à la présidentielle de 2017. Un par un, les poids lourds du parti quittent le navire… Une question subsiste : à quand le naufrage ?
Qui peut sauver le soldat Hollande ? Après ses confidences choc dans le livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Un président ne devrait pas dire ça – qui lui a causé beaucoup de tort – le président de la République voit s’éloigner un peu plus chaque jour l’espoir d’un second mandant. Et même parmi les soutiens indéfectibles de François Hollande, ceux qui ne l’ont jamais lâché, même dans les pires moments, on commence sérieusement à se poser des questions… voire même à clairement prendre ses distances. Jean-Christophe Cambadélis, Claude Bartolone et même Manuel Valls : un à un, tous au PS se désolidarisent peu à peu de François Hollande.
« Le couteau est posé sur la table ! »
« Le couteau est posé sur la table ! La question est de savoir qui va le prendre », lâche un proche du chef de l’Etat cité par L’Opinion. Cécile Duflot, éliminée à la surprise générale à l’issue du premier tour des primaires écologistes, l’a récemment démontré : en politique, rien n’est jamais acquis ! « Duflot est passée à la trappe dès le premier tour. Sarkozy peut se prendre une porte. L’époque est ultra-violente. Demain, Hollande ? », s’interroge un membre de l’entourage du président.
Le fait que l’Elysée ait immédiatement pensé que Manuel Valls pouvait trahir François Hollande sans la moindre hésitation est d’ailleurs assez révélateur des tensions qui règnent actuellement au sein de la majorité présidentielle… « Tout le monde considère que c’est plié. Hollande le sait, il n’a plus guère que le cynisme pour tenir », résume François Patriat, qui fut d’antan l’un des plus fervents hollandais mais est aujourd’hui passé du côté obscur : celui d’Emmanuel Macron.