Le Parlement européen a levé l’immunité parlementaire de Jean-Marie Le Pen, permettant ainsi à la justice française de le poursuivre pour ses propos choquants sur Patrick Bruel 2014.
C’est la phrase de trop qui avait marqué le début de la chute de Jean-Marie Le Pen. Dans une vidéo publiée sur le site du parti frontiste en juin 2014, le président d’honneur du Front National s’en était pris violemment à plusieurs artistes qui s’opposent au parti frontiste, à l’instar de Yannick Noah, Madonna ou encore Patrick Bruel. « On fera une fournée la prochaine fois ! », avait-il lancé à propos du chanteur de Casser la voix, en référence à ses origines juives. Des propos qui avaient indigné de nombreuses personnalités politiques, à commencer par sa propre fille Marine Le Pen, et pour lesquels le truculent homme politique pourrait aujourd’hui se retrouver à rendre des comptes devant les tribunaux…
Suite à une demande de la justice française, qui souhaite le poursuivre pour incitation à haine raciale, le « Menhir », 88 ans, vient en effet de perdre son immunité parlementaire et pourra donc être jugé. Une décision prise ce mardi à Strasbourg par le Parlement européen, qui a justifié sa décision en expliquant que les propos tenus par le fondateur du FN n’avaient aucun lien avec son activité parlementaire. Sur Twitter, Jean-Marie Le Pen, qui siège à Strasbourg depuis 1984, n’a pas tardé à réagir à cette décision. Dénonçant « la lâcheté parlementaire », le président déchu du FN en a remis une couche et qualifié les eurodéputés de « larves »…
La lâcheté parlementaire a pu se donner libre court : en effet, c’est à main levée que mon immunité parlementaire a été levée. pic.twitter.com/tj86OqajHW
— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm) October 25, 2016