Dans son livre, Flavie Flament évoque son viol à l’âge de 13 ans et le silence de sa mère. Dans les colonnes du journal Le Parisien, l’animatrice explique ne plus avoir aucun contact avec elle.
Le livre de Flavie Flament La Consolation (éditions JC Lattès) paraît ce mercredi 19 octobre. Un ouvrage dans lequel l’animatrice évoque son viol oublié à l’âge de 13 ans… et le silence de sa mère face à sa détresse. Flavie Flament, abusée sexuellement par un photographe, a eu des souvenirs de ce moment très douloureux lors de la mort de son grand-père il y a quelques années mais personne de sa famille n’a voulu entendre son témoignage. Dans les colonnes du journal Le Parisien, Flavie Flament explique ne plus avoir de contact avec sa mère qui ne l’a pas protégée à l’époque vis-à-vis du « prédateur » comme elle l’aurait souhaité.
Dans les colonnes de Elle, l’animatrice raconte comment le « prédateur » l’a approchée : « J’étais en vacances au cap d’Agde avec ma famille. Nous étions à la terrasse d’un café un soir, sur le port, à manger un banana split. Je n’ai pas vu le prédateur arriver. Quand il a proposé à ma mère que je fasse des essais, elle a été ravie. Tout le monde savait qui il était. Il y avait cette sensation de toucher à l’extraordinaire pour une famille de province. Ma mère m’a ensuite emmenée, tous les après-midi chez lui, faire des photos. J’ai senti rapidement que les essais étaient un rite de passage pour être la « nouvelle élue ». C’était une façon de prendre l’ascendant sur moi. Mais je n’aurais jamais imaginé ce qu’il allait faire. »
La résilience
Incapable de parler pendant des années de ce traumatisme, Flavie Flament a choisi d’écrire pour se libérer. « Ma seule famille aujourd’hui, c’est l’homme que j’aime, mes enfants, mon oncle et ma tante. Pour cheminer vers une forme d’apaisement, on est obligé de rompre avec ce qui nous tourmente. L’entourage qui ne veut pas voir, pas s’engager exerce une pression toxique vous empêchant de guéri » lâche-t-elle, ajoutant que rompre les liens avec sa famille était le seul moyen pour elle de tourner la page. « Je n’ai pas eu d’autre choix que de couper ces liens pour m’en sortir moi, mais aussi mes enfants et mes futurs petits-enfants. J’ai l’impression d’avoir cassé une malédiction. Les drames non formulés sont un poison pour les générations futures ».
Dimanche dernier, Flavie Flament était revenue à cœur ouvert sur cette douloureuse épreuve face aux caméras de Sept à Huit. Aujourd’hui, les faits étant prescrits, Flavie Flament ne peut pas porter plainte contre son prédateur dont elle préfère taire le nom.