Dans la nuit de vendredi à samedi, l’octogénaire hospitalisé il y a deux mois après avoir avalé son dentier est décédé. Son fils, très en colère, pointe du doigt l’attitude peu professionnelle des médecins.
Le drame aurait-il pu être évité ? Au micro d’Europe 1, Jean-Jacques Marissael ne décolère pas. Son père, Roland, a été hospitalisé en août dernier après avoir avalé son dentier au cours d’un repas avec des amis à Cambrai. Deux mois après, l’octogénaire est décédé. Le fils de la victime se dit « prêt à tout » pour prouver que l’équipe médicale a joué un rôle dans la mort de son père, un agriculteur à la retraite.
A la suite d’un mauvais diagnostic, l’homme qui avait été hospitalisé en urgence à l’hôpital de Cambrai avait été renvoyé à son domicile avant d’être conduit à l’hôpital de Dunkerque par le SAMU. Il aura fallu attendre six jours pour qu’une radio de la gorge soit prescrite, prouvant que l’octogénaire avait bel et bien son dentier coincé dans la gorge, au niveau de ses cordes vocales. Après avoir perdu environ 35 kilos, le patient est finalement décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 85 ans. « On souriait devant nous » assure l’homme qui se dit « remonté ». « Jamais, on ne nous a écoutés quand il disait qu’il fallait faire la radio de la gorge parce qu’il avait avalé son appareil » regrette-t-il, se demandant pourquoi l’équipe médicale n’a pas pris au sérieux leurs déclarations. « C’est atroce et souffrir parce qu’on ne vous a pas écouté, j’ai beaucoup de difficulté à le comprendre ». Jean-Jacques Marissael entend bien porter l’affaire en justice pour que la vérité éclate sur la supposée responsabilité des médecins.