Voilà une animatrice qui connaît son sujet ! Avec deux fils de 2 ans et 3 mois, Agathe Lecaron a tout des jeunes mamans qui regardent sa Maison des Maternelles, sur France 5. Interview cash.
Closer : Depuis plusieurs années, vous disiez qu’animer Les Maternelles était votre rêve. Heureuse que vos appels du pied aient marché ?
Agathe Lecaron : Très ! C’est un talk-show où l’on ne peut pas tricher. Etant donné la complicité qui se crée avec les téléspectateurs, on n’est pas obligé de faire le show, ce qui me tentait vraiment. Et puis, je dois dire qu’à partir de la naissance de mon premier fils, j’ai été obsédée par les sujets liés à la maternité. Mes amis sans enfant ne m’intéressaient plus ! Je suis donc trop contente de pouvoir ne parler que de ça sans emmerder personne !
Vous avez tourné le pilote il y a quatre mois, enceinte jusqu’aux dents. Vous aviez mis le paquet pour convaincre !
Ah ça, j’ai tout donné ! J’ai accouché quinze jours après. C’était très intense, mais je me suis dit que la patronne des programmes de France 5 aurait un peu pitié, et que ça ferait pencher la balance en ma faveur. Ça a marché ! (Rires.)
Plusieurs animatrices ont marqué le programme. Quel est votre modèle ?
Maïtena Biraben. C’est une animatrice incroyable avec une répartie de dingue. Elle m’impressionne : les deux fois que je l’ai croisée, je suis devenue bordeaux en lui serrant la main ! J’aimerais avoir son charisme. Chez Karine Le Marchand, je prendrais la douceur ; chez Julia Vignali, le côté piquant ; chez Sidonie Bonnec, la beauté.
Quelle est la touche Lecaron ?
J’ai beau être hypersensible, je déteste le gnangnan. Les coquetteries de langage du type « le p’tit bout », « les nains », « les kids », c’est au-dessus de mes forces ! Si j’ai un style, ce serait d’appeler un chat un chat. J’ai envie que la parole soit libérée. Pour moi, la maternité s’est bien passée, mais ce n’est pas le cas pour toutes les femmes et je veux qu’on puisse le dire sans culpabiliser.
Vous avouez quand même que la grossesse a été une période très dure !
Oui, ça a été une tempête qui a fait ressurgir des choses de mon enfance. A la naissance de mon aîné, Gaspard, je ne dormais carrément plus. J’ai tout essayé, du magnétiseur au chiropracteur en passant par les douze psys… Et puis, au bout d’un moment, tout s’est rééquilibré.
Vous avez fait un baby blues ?
C’en était une forme… J’arrivais quand même à travailler : je n’ai pas eu le syndrome Alessandra Sublet, enfermée dans le noir. Mais j’étais bouleversée. Je le suis d’ailleurs toujours. Depuis mes fils, je ne suis plus la même !
Pourquoi ? Vous avez changé tant que ça ?
Oui. Mon meilleur ami m’a lâché : « Je ne sais pas comment te le dire, mais tu es moins marrante qu’avant ! » Et je lui ai répondu : « C’est parce que je suis plus heureuse. » Avant, j’utilisais un peu l’humour pour me faire aimer. Aujourd’hui, je me nourris d’autre chose.
Vous avez eu vos enfants tard, quelques jours avant vos 40 ans pour l’aîné. Ça ne vous travaillait pas, avant ?
Petite, quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais « de la radio », alors que mes copines parlaient d’avoir deux enfants. Je me définissais à travers ce métier et j’ai tout fait pour y arriver. Pendant longtemps, j’avais donc peur qu’ils prennent plus belle ou meilleure que moi si je tombais enceinte. Heureusement, à un moment, tout cela est passé au second plan.
Après deux garçons, à quand la fille ?
Je suis trop vieille, à 42 ans !
Pas trop compliqué d’assurer les directs matinaux avec deux bébés ?
La chose frustrante, c’est que je ne peux pas les réveiller. Mais j’ai une super nounou et je me rattrape le week-end. Et puis, je suis de toute façon hyper privilégiée : une animatrice qui trouve sa vie compliquée est une sociopathe !
Votre mari [François Pellissier, DG de TF1 Production, NDLR] a aussi une carrière prenante. Vous auriez aimé un homme au foyer ?
Non, je préfère avoir un mari qui travaille. J’aime pouvoir partager les stress de la rentrée.
Vous n’hésitez pas à parler de votre vie privée. Vous ne craignez pas d’être peopolisée ?
Je crois que je n’intéresse pas la presse people, car je suis mariée, tout est nickel… Mais je n’ai pas de problème avec ma vie privée. Et ce n’est pas malsain pour les gens qui m’aiment bien de s’y intéresser. Je suis la première à lire votre magazine et on fait tous des ragots le matin à la machine à café !
Vous êtes amie avec Virginie Efira, connaissez bien Benoît Poelvoorde… Il y a une vraie mafia belge !
Oui. Ce qui est très différent en Belgique, c’est qu’il n’y a pas de star. On peut croiser Benoît dans un bar, lui offrir une bière et passer la soirée avec lui. En général, la soirée dure et, à 10 heures du mat, on est encore là. C’est un type extraordinaire ! Quant à Virginie, je l’ai rencontrée sur RTL-TVI, le TF1 local, où l’on nous conseillait de faire autre chose, car on ne réussirait jamais…
Vous n’étiez pas populaires ?
On était atypiques. Le plus souvent, ils embauchaient d’ex-Miss Belgique comme animatrices. Virginie portait des couettes et des chaussures compensées ; moi, j’étais la moins jolie de tout le kit. On n’était pas dans le moule !
Et êtes-vous toujours amie avec Sandrine Corman ? Elle n’a pas été jalouse, sachant que vous étiez en concurrence pour Les Maternelles ?
Je crois qu’elle était déçue, mais on s’entend très bien et elle m’a envoyé un message super fair-play.
Vos carrières se suivent, vous qui l’aviez remplacée dans Top Chef. Vous dites d’ailleurs qu’en reconversion possible, vous vous verriez bien cuisinière ?
C’est ma passion absolue. Dans Top Chef, j’oubliais parfois de présenter tellement j’étais contente d’être sur le plateau. J’adorerais être Cyril Lignac. En plus, je serais avec Sophie Marceau ! (Rires.)
Cette interview a été publiée dans le n° 590 de Closer.
5 choses qu’on ne sait pas sur Agathe Lecaron
1. Ses grossesses, elle les a vécues en grand : « J’ai pris 26 kg pour mon aîné. J’étais obsédée par la tartiflette alors qu’on n’a pas le droit de manger de fromage. Mais j’ai bravé les interdits ! »
2. Si elle est Parisienne, Agathe a débuté sa carrière en Belgique, où elle a passé dix ans. Elle y est partie après avoir obtenu un diplôme en langues étrangères à la Sorbonne.
3. Ses débuts ? C’était sur une chaîne de téléachat, où elle a débuté au côté de Pierre Bellemare.
4. En 2007, elle a sorti un roman, Lostory, « écrit en plein chagrin d’amour », sur les aventures d’une animatrice d’émissions de téléréalité.
5. Avec trois animatrices belges, dont Sandrine Corman, elle a fait partie d’un groupe musical, Quanta.