Dans le numéro de « L’Express » en kiosque demain mercredi, on trouvera les bonnes feuilles du livre « Un président ne devrait pas dire ça », écrit par les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme.
Et un de plus. Un livre va (encore) révéler des confidences du président de la République, François Hollande, qui s’est entretenu régulièrement pendant plusieurs années avec deux journalistes du Monde. Dans « Un président ne devrait pas dire ça » (et dont les bonnes feuilles sont publiées par L’Express cette semaine) Gérard Davet et Fabrice Lhomme rapportent des propos privés de François Hollande.
Dans cet ouvrage, François Hollande s’en prend une nouvelle fois à la « grossièreté« , au « cynisme » et à « l’ espèce d’appât de l’argent« de son adversaire Nicolas Sarkozy. Pour autant, s’il dénonce fermement « la ligne de Sarkozy » guidée par « la peur » ainsi que « le choix de la radicalisation verbale pour aller chercher les électeurs du Front national », François Hollande révèle aussi qu’il pourrait aller voter pour Nicolas Sarkozy en cas de duel au second de la présidentielle avec la présidente du Front national, Marine Le Pen : « Oui, moi je le ferais. J’irais, pour voter contre Le Pen. Il faut se rappeler, c’était déjà très dur pour moi d’appeler à voter Chirac en 2002 (…) S’il fallait appeler à voter Sarkozy, on le ferait », raconte-t-il.
Entre les dizaines d’entretiens et les nombreux livres qui dévoilent l’intimité du président, cela commence à faire beaucoup pour certains ministres. En effet, pour certains, le précédent livre des propos de François Hollande « Conversations privées avec le Président » (Albin Michel) d’Antonin André et Karim Rissouli, était déjà la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Un ministre confiait au Lab d’Europe 1 : « C’est consternant !« , un autre « C’est lunaire ! ». Un troisième balançait même : « En Conseil des ministres, il nous rappelle toujours de ne rien dire, de ne pas parler aux journalistes. Et lui ? que fait -il ? ».
Pourquoi cette attitude soudaine de François Hollande ? A moins d’un an de l’élection présidentielle, la question ne se pose pas très longtemps… Un ministre explique : « C’est une opération d’Hollande lui-même pour montrer qu’il préside et que c’est lui qui décide. Ça ne s’explique que comme ça. »