« En matière judiciaire, il vaut mieux avoir un passé qu’un avenir », a déclaré hier soir Alain Juppé sur BFMTV. S’il n’a pas nommé Nicolas Sarkozy, c’est clairement l’ancien président de la République qui était visé par ces propos…
La phrase est lâchée… et elle est lourde de sens ! Invité hier soir sur BFMTV à commenter son passé judiciaire – il a été condamné en 2004 à un an d’inéligibilité et 14 mois avec sursis pour « prise illégale d’intérêt » dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris – Alain Juppé a, sans le nommer, envoyé une violente charge à Nicolas Sarkozy, son principal conçurent à la primaire des Républicains.
« En matière judiciaire, il vaut mieux avoir un passé qu’un avenir »
« Tout le monde connait ma situation. Je me suis exprimé et je crois que les Français ont compris et qu’ils m’ont relégitimé à plusieurs reprises », a d’abord rappelé le maire de Bordeaux, expliquant qu’il se sentait visé par la proposition de Bruno Le Maire ou d’Emmanuel Macron d’avoir un casier judiciaire vierge lorsqu’on est candidat à une élection. Mais il ne s’est pas arrêté là… « Vous savez, en matière judiciaire, il vaut mieux avoir un passé qu’un avenir », a vite embrayé Alain Juppé. Une référence à Nicolas Sarkozy, mis en examen pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012 dans le cadre de l’affaire Bygmalion ? « Non, non, c’est un propos général », a tenu à préciser Alain Juppé lorsqu’on lui a demandé s’il visait quelqu’un en particulier… Mais cela n’a pas convaincu grand monde !
« Une taloche, ça remet les idées au clair ! »
D’autant plus que dans l’entourage d’Alain Juppé, on aime rappeler que le camp de Nicolas Sarkozy fait régulièrement référence au passé judiciaire de l’ancien premier ministre. Alors pas question de se laisser faire ! « On ne tire jamais les premiers mais quand on nous agresse on distribue une taloche, ça remet les idées au clair ! », confie à Europe 1 un proche du maire de Bordeaux. Au moins, c’est clair !