Quelques jours avant la sortie de « Lettres à Anne », un livre compilant les quelque 1.200 lettres d’amour de François Mitterrand à Anne Pingeot, « L’Obs » dévoile quelques extraits de cette correspondance « intense » et « clandestine »…
C’est un véritable trésor littéraire que publieront les éditions Gallimard la semaine prochaine. Le 13 octobre paraîtra Lettres à Anne, une compilation de la correspondance de François Mitterrand à Anne Pingeot, sa maîtresse. Au total, sont rassemblées dans l’ouvrage quelque 1.200 lettres d’amour (1.218 pour être exact), écrites entre 1962 et 1995, quelques semaines avant la mort de l’ancien président de la République. Plus de 20 ans plus tard, la mère de Mazarine Pingeot a accepté de lever pour la première fois le voile sur sa correspondance avec l’ancien chef de l’Etat. Une correspondance passionnée, voire enflammée, entre deux êtres qui s’aiment.
« Intensité », « exclusivité » et « clandestinité »
Quelques jours avant la sortie de ce livre tant attendu, L’Obs publie en avant-première cette semaine quelques extraits de Lettres à Anne. « Cette correspondance amoureuse, par sa longévité, son intensité, son exclusivité, sa clandestinité et surtout sa qualité littéraire, défie la raison politique », estime le journaliste Jérôme Garçin, qui a lu toutes les lettres. « Si elle confirme le talent singulier du Mitterrand écrivain, qui fut notre dernier président à vénérer la langue française, user du subjonctif passé, connaître le chromatisme des métaphores et pouvoir écrire, comme ici, de vibrants poèmes d’amour, elle corrige, en le réévaluant à la hausse, en lui ajoutant soudain un tremblé inédit, le portrait doré à l’or fin du monarque florentin, volage, infidèle et cynique », résume-t-il encore.