Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, Manuel Valls, Emmanuel Macron… A droite comme à gauche, tous prédisent que la popularité d’Alain Juppé ne durera pas.
Qu’il le veuille ou non, Alain Juppé a indéniablement un problème d’image. Et ce n’est pas en disant qu’il « emmerde » ceux qui le trouvent trop conventionnel que le candidat à la primaire de la droite et du centre arrange son cas… Au contraire, ses rivaux politiques, à droite comme à gauche, n’ont jamais été aussi persuadés que la popularité d’Alain Juppé, qui caracole actuellement en tête des sondages, ne durera pas…
« Je le trouve très ennuyeux »
« Je n’ai jamais vu personne crier dans la rue : ‘Alain, Alain !' », ironise un sarkozyste, cité ce jeudi par Le Parisien. « Juppé, c’est la stratégie de l’iceberg, tellement important qu’il n’est pas censé fondre avant la ligne d’arrivée. Surtout ne pas bouger ! », renchérit Bruno Le Maire, l’un de ses autres concurrents à la primaire des Républicains. A gauche aussi, on pense qu’Alain Juppé ne fait guère rêver. « Je le trouve très ennuyeux », estime ainsi, en privé, Manuel Valls, tandis qu’Emmanuel Macron prédit « un dégonflement assez rapide » du septuagénaire s’il remporte la primaire. « Ceux qui l’auront choisi le regarderont alors pour lui-même », affirme en off l’ancien ministre de l’Economie, qui prévoit une chute rapide dans les sondages du maire de Bordeaux. Quant à François Hollande, il pense que l’investiture d’Alain Juppé serait synonyme d’une profonde division à droite… ce qui pourrait lui être bénéfique. « François se dit : ‘Mon camp est pulvérisé, mais la droite aussi, sauf qu’elle ne le sait pas encore », explique au Parisien un proche du président de la République.