Un nouveau décret publié au « Journal Officiel » prévoit la réduction des (nombreux) privilèges accordés aux anciens présidents de la République… La première classe, c’est fini !
10 millions d’euros. C’est ce que coûtent en moyenne chaque année aux contribuables Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Une somme (astronomique) destinée à assurer aux anciens présidents de la République le maintien d’un certain train de vie une fois qu’ils ont quitté l’Elysée et qui comprend des avantages tant matériels que personnels. Un appartement meublé, deux policiers, deux chauffeurs, sept collaborateurs permanents… Autant d’avantages dont ils devront bientôt se passer : François Hollande vient de faire publier au Journal Officiel un décret réduisant sensiblement les « privilèges » accordés aux anciens chefs de l’État. L’objectif ? Faire des économies ! Trois millions d’euros devraient ainsi être économisés chaque année.
« Un symbole fort »
« C’est une goutte d’eau au regard des 1.000 milliards de dépenses publiques, mais c’est un symbole fort », explique au Parisien le député René Dosière, spécialiste des finances publiques. « Les anciens présidents ne seront pas à la rue pour autant », nuance un proche de l’actuel chef de l’Etat. Si les « ex » auront toujours à leur disposition un logement de fonction sans limite de temps, le personnel affecté (agents de sécurité, femmes de ménage, cuisiniers, etc.) sera en place pour seulement cinq ans, avant d’être réduit. Adieu aussi la gratuité de la première classe à la SNCF et de la classe affaire chez Air France. Seules les dépenses « liées à leur fonction d’ancien chef de l’Etat » seront toujours prises en charge par l’Etat.