La journée cauchemardesque est passée, mais Kadeja reste traumatisée par ce qu’elle a vécu à bord du vol 5333 de la compagnie EasyJet. Elle raconte comment on l’a empêchée de calmer son fils autiste en pleine crise…
D’origine toulousaine, Kadeja prend pourtant régulièrement l’avion de Londres à Toulouse. Mais, ce jeudi-là, les choses ne se sont pas passées comme prévu. Isaac, son fils autiste de 2 ans et demi, a fait une crise à bord.
Le 1er septembre. Kadeja et son fils Isaac, 2 ans et demi, embarquent à Londres en direction de Toulouse. Comme à chaque fois qu’elle prend l’avion, cette puéricultrice expatriée depuis seize ans en Angleterre a prévenu le personnel que son petit garçon autiste était susceptible d’avoir une crise. Vingt minutes avant l’atterrissage, Isaac est pris de panique. « Sa crise était vraiment atroce, raconte Kadeja au quotidien La Dépêche du Midi. La seule manière de le calmer, c’était de le prendre dans mes bras et de le bercer. » Ce qu’elle fait.
« Il m’a dit que mon fils était colérique »
Mais un steward lui ordonne d’une manière agressive de remettre Isaac sur son siège et de l’attacher. « ll m’a dit que mon fils était colérique et que le n’avais qu’à le calmer. ll m’a fait passer pour une mauvaise mère. C’était humiliant, il m’a fait pleurer devant tous les passagers. » Malgré les suppliques de Kadeja, le steward ne veut rien entendre. « Mon enfant était en transe. La situation était tellement terrible qu’un passager est venu s’asseoir à côté de moi pour m’aider à tenir mon fils. » La compagnie EasyJet a présenté ses excuses à la mère d’Isaac et a ordonné une enquête interne. « Avoir un enfant autiste, c’est déjà difficile à vivre. Mais se faire traiter de mauvaise mère incapable de gérer un enfant mal élevé, c’est juste insupportable. »