Trois mois après l’attentat du 14 juillet à Nice, l’enquête policière a permis d’établir le profil du terroriste, Mohamed Lahouaiej Bouhlel. Ses proches dépeignent un homme « pervers » et « complètement taré » selon son ex-femme.
Trois mois ont passé mais les habitants de Nice n’oublieront jamais cette triste soirée des festivités du 14 juillet, marquée par l’attentat commis par Mohamed Lahouaiej Bouhlel, qui a foncé dans la foule à bord d’un camion lancé à pleine vitesse. Quatre-vingt-six personnes ont été tuées lors de cet acte effroyable qui a plongé la France entière dans le deuil cet été.
Ce samedi, le quotidien Le Parisien consacre une double page sur les révélations de l’enquête policière sur le profil du tueur terroriste. Mohamed Lahouaiej Bouhlel, qui souffrait de problèmes psychologiques selon son père, a échappé à tous les radars des forces de l’ordre quant à sa récente radicalisation, forgée par des recherches sur internet.
Certaines personnes qui l’ont côtoyé ces dernières années s’accordent à dire que tout ne tournait pas rond chez lui comme le prouve le témoignage de la gérante de la salle de sport qu’il a fréquenté pendant deux ans jusqu’en 2014 : « Il paraissait pervers, un regard à la fois agneau et loup. Il pouvait être agressif et également très doux. Je le voyais comme quelqu’un de perturbé, de fragile et d’instable mais pas du tout dangereux, encore moins avec un profil de terroriste. »
Une proche de son épouse va encore plus loin et le trouvait « complètement taré. » « Il ne pensait qu’à lui. Il n’avait aucun sens des responsabilités, aucune humanité« , ajoute-t-elle. Si les enquêteurs n’arrivent toujours pas à comprendre le cheminement qui l’a poussé à commettre cet attentat, cette dernière a une explication limpide : « Pour moi, c’est un sadique et il l’a fait par sadisme. »