Nicolas Sarkozy, quelquefois décrit comme un homme autoritaire par ses adversaires, ne serait pas un réalité un vrai chef. C’est en tout cas l’avis de Patrick Buisson, son ex-conseiller.
Dans « La cause du peuple » (Perrin), Patrick Buisson égrène sur sur plus de 500 pages les révélations sur la vraie personnalité de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, qui se présente à la primaire de la droite et du centre le 20 et 27 novembre prochains. Et selon lui, le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été discrédité par l’incapacité de ce dernier à cheffer correctement.
En effet, dans son livre au titre très ironique, l’ancien « cerveau » de Nicolas Sarkozy dresse un portrait au vitriol de l’ancien président de la République, qui ne semble être conduit que par ses affects, plutôt que par le devoir républicain : « Le chef né pour cheffer était en réalité un fragile séducteur subjugué par ses conquêtes, un faux dur submergé par un état permanent de dépendance affective, une âme malheureuse qu’habitait non pas le dur désir de durer, mais celui d’être aimé. Ce mâle dominant vivait sous l’empire des femmes » se désole-t-il.
Pire, sous ses airs d’homme autoritaire, il serait en réalité incapable de faire preuve de fermeté aux moments opportuns : « Il menaçait, vitupérait, humiliait, vociférait, brandissait un sabre de bois, mais ne sanctionnait jamais, ou alors soit trop tard, soit à mauvais escient. […] Plus le volume de décibels était élevé, plus l’impunité du fautif pouvait être considérée comme acquise. » constate, amer, Patrick Buisson.