Dans le dernier livre d’Elsa Freyssenet, François Hollande revient sur son élection en 2012 face à Nicolas Sarkozy. Et livre une analyse plutôt lucide de l’élément-clé qui lui avait permis de gagner…
Il reste à peine quelques mois à François Hollande pour dire aux Français s’il sera ou non candidat à sa réélection à la présidence de la République. Dans un livre qui paraît ces jours, « Ça n’a aucun sens », Elsa Freyssenet, journaliste aux Echos, égrène quelques déclarations chocs du président de la République à partir d’entretiens réguliers avec François Hollande depuis plusieurs années.
Concernant son élection en 2012, il glisse cette drôle de phrase – pleine de lucidité diront certains : « S’il n’y avait pas eu un tel rejet de Sarkozy, je n’aurais pas pu gagner ». Si quelques-uns de ses proches reprochent souvent à François Hollande la fausseté de son analyse politique – il était par exemple le seul convaincu que Emmanuel Macron, son ministre de l’Economie, ne déserterait pas – cette fois-ci, il a plutôt fait preuve de lucidité. Même si tout le monde le savait déjà il y a cinq ans…
Pourtant, cet aveu de faiblesse terrible ne fait pas renoncer François Hollande à 2017. Bien au contraire. Ce n’est un secret pour personne, le président croit encore à sa réélection, et il élabore depuis quelques semaines une nouvelle stratégie. Peu importe que les sondages le placent au niveau du pétrole ; selon lui, la victoire à la prochaine présidentielle pourrait être possible s’il arrive à se se glisser dans un « trou de souris« , en apparaissant « plus rassurant, apaisant et unitaire » , provoquant ainsi « un sursaut de la gauche autour de sa personne« .