La chroniqueuse de Télématin Carinne Teyssandier et son mari seront jugés lundi à Créteil pour avoir fait travailler une personne en situation irrégulière et avoir dissimulé son emploi entre janvier et août 2015 à Villejuif, dans le Val-de-Marne.
Elle fera lundi face aux juges au tribunal de Créteil dans le Val-de-Marne. Carinne Teyssandier, chroniqueuse dans Télématin sur France 2, est accusée avec son mari d’avoir fait travailler en situation irrégulière et d’avoir dissimulé l’emploi de son ancienne employée de maison de janvier et août 2015 à Villejuif, près de Paris. Le couple sera jugé dans le cadre d’une procédure de « plaider coupable ». Aujourd’hui, la femme originaire de l’île Maurice est au fond du trou. « Je n’ai pas de papiers, plus d’emploi, plus de logement. Je n’arrive plus à dormir« , a affirmé au Parisien Joanne Dimba.
Toujours selon le quotidien, cette employée de maison aurait été embauchée en 2014, à Noël. « Madame m’a semblé gentille. Elle m’a dit qu’elle s’occupait des démarches administratives. Je pensais qu’elle demanderait un visa de travail. En fait, c’était un visa touristique. » Un jour plus tard, la gouvernante arrive à Villejuif et se met au travail.
Joanne Dimba affirme n’avoir été payée que 700€ au lieu des 1300€ convenus
Selon son contrat, Joanne Dimba touchait 1300 euros par mois. Mais en réalité, la somme aurait été bien inférieure au Smic. « Mais ils m’avaient prévenue que je toucherai 700 €. J’étais censée travailler quatre-vingts heures par mois, soit vingt heures par semaine. (…) Je m’occupais de leur fille de 2 ans, tous les jours de 8 heures à 21 heures. La nuit, comme je dormais à l’étage, à côté de la chambre de la petite, je devais m’en occuper, car eux étaient en bas. » Lorsque Carinne Teyssandier la congédie, l’employée de maison fait appel à un avocat.
Contactée ce jeudi par Le Parisien, l’intéressée a livré la version suivante : « Cette personne a abusé de ma confiance, relate Carinne Teyssandier. Elle était libre. Elle faisait partie de notre famille. On a tout fait pour lui obtenir le droit de travailler, mais nous n’avons pas réussi. Je lui ai alors proposé de lui payer un billet retour. Elle a refusé et m’attaque aujourd’hui. Je suis ravagée. Si je plaide coupable, c’est pour que ce cauchemar se termine. » Affaire à suivre lundi.