Pour se faire élire à la tête des Etats-Unis, Hillary Clinton compte sur le vote des femmes. Mais quelques centaines d’entre elles ne lui accorderont pas leur suffrage : toutes celles que Bill aurait mises dans son lit…
« J’ai trompé le peuple et ma femme. Je le regrette profondément. » C’est un mea culpa qui restera dans l’Histoire. Le 17 août 1998, après des mois de démentis, Bill Clinton reconnaissait avoir eu une « relation inappropriée » avec Monica Lewinsky. Laissant une Amérique choquée et hantée par des images de robe souillée et de cigare détourné de son usage. A ceci près que cette « erreur de jugement » ne serait que le petit sommet d’un iceberg géant. En tout, c’est en effet avec des centaines de femmes (certains parlent de 2000) qu’il aurait trompé Hillary ! Parmi elles, des prostituées, une milliardaire canadienne, des secrétaires, une ancienne Miss Amérique, des stars, dont Barbra Streisand. Et des histoires parfois cocasses, telle celle racontée par Sally Miller Perdue, une ex-Miss Arkansas selon laquelle Bill essayait ses robes du soir après leurs 5 à 7 !
Malheureusement, les récits se sont souvent faits plus sombres, évoquant des agressions beaucoup plus que des relations consenties. Ainsi, dès 1994, Paula Jones lui intentait un procès pour harcèlement sexuel. Trois ans auparavant, alors qu’elle travaillait sous ses ordres lorsqu’il était gouverneur de l’Arkansas, il l’aurait fait escorter dans sa chambre d’hôtel, avant de baisser son pantalon et de lui réclamer une fellation. L’affaire se réglera à l’amiable, les Clinton lui versant près de 800 000 €, mais d’autres scandales viendront entacher leur réputation. Des dizaines de victimes présumées prétendront avoir été malmenées par l’ex-Président. Juanita Broaddrick, une administratrice de maison de retraite, expliquait, en 1998, avoir été abusée vingt ans plus tôt. L’affaire commence à dater, mais elle a retrouvé une actualité brûlante, en pleine campagne présidentielle. Il y a quelques semaines, cette désormais septuagénaire arguait en effet dans plusieurs médias qu‘Hillary Clinton n’était pas la victime collatérale imaginée : « Elle n’est pas innocente et a couvert les actions de son mari. » La candidate démocrate serait-elle donc complice ?
« Il devrait être en prison, comme Bill Cosby »
C’est aussi ce que pense Kathleen Willey. Le 29 novembre 1993, Bill Clinton avait convoqué cette bénévole de la Maison Blanche dans le Bureau Ovale et l’aurait embrassée de force, avant de lui toucher la poitrine… « Il devrait être en prison, dans une cellule voisine de celle de Bill Cosby« , lançait-elle récemment dans le National Enquirer. Et, cette fois encore, les attaques visent aussi l’ex-First Lady, qui aurait ensuite déployé les grands moyens pour la faire taire. « Ils m’ont soumise à des manœuvres de peur et d’intimidation. Ils ont laissé un crâne devant ma porte. Ils ont kidnappé l’un de mes chats et en ont tué un autre. » Les Clinton version Soprano, en bourreaux d’angoras ? On l’imagine mal. En tout cas, le camp de Donald Trump fait ses choux gras de ces témoignages. Et l’homme à la carnation potiron ne manque pas d’évoquer les tromperies de Bill à grands coups de tweets assassins. Il devrait néanmoins faire attention : sa rivale n’a pas peur de sortir les griffes. Que ce soit devant un petit minet ou un gros matou.
Cet article a été publié dans le numéro 580 de Closer.