Il faut se méfier de l’eau qui dort… Dans une interview au Point, on découvre un François Fillon moins sage qu’il n’y paraît.
La prudence ? Très peu pour lui. L’ancien Premier ministre s’est confié dans une longue interview au Point, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il fait tout pour changer l’image que les électeurs peuvent avoir de son action politique.
Au journaliste qui lui demande ce qu’il pense du portrait que la presse française fait de lui depuis trente ans, à savoir « une personne lisse, prudente, un notable, un hobereau de province, la mèche toujours bien peignée« , François Fillon répond : « Je n’en pense pas grand-chose. La prudence n’est ni la première de mes qualités ni mon plus gros défaut. Aucune prudence dans ma vie politique, où j’ai exercé à peu près toutes les fonctions et mis en oeuvre les réformes les plus difficiles, des réformes que tous ceux qui la ramènent sur les estrades n’auraient pas même imaginé faire. »
Une petite mise au point que les candidats visés apprécieront. Mais c’est de bonne guerre. Le député Fillon doit comme les autres faire face aux tacles de ses adversaires, notamment ceux de Nicolas Sarkozy qui le dézingue régulièrement, comme dans l’Express où il l’a qualifié de « gendre idéal qui a trahi. » Pourtant, sous sa présidence, François Fillon est devenu le deuxième Premier ministre, après Georges Pompidou, a être resté aussi longtemps en continu à Matignon…