Christian Estrosi, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur rejoint le clan de son ami Nicolas Sarkozy pour la primaire à droite. Problème : il y a quelques mois à peine, il tenait des propos très durs envers lui.
Christian Estrosi ne sait décidément plus à quel sein se vouer. Celui qui a annoncé hier se rallier pour la primaire à droite à Nicolas Sarkozy, son ami de longue date, était pourtant bien moins tendre envers lui quelques mois plus tôt. En effet, lors d’une interview à Paris Match, en décembre dernier, il égratignait l’ancien président de la République. Et il n’était d’accord avec lui sur… rien.
A cette occasion, Christian Estrosi déclarait : « Nicolas Sarkozy est un ami, je le respecte. Mais contrairement à lui, je ne pense pas que nous, élus Républicains, devions tenir un discours toujours plus à droite. Plus on va à droite, plus on fait monter le FN. Plutôt que chasser sur le terrain du Front national, je préfère chasser le Front national du terrain.Je n’ai pas adopté, comme le voulait Nicolas Sarkozy, la ligne du ‘ni-ni’. Je fais une différence entre le Parti socialiste et le Front national, qui est un mouvement sectaire et nauséabond. »
Enfin, il avait regretté ouvertement que Nicolas Sarkozy ait choisi cette stratégie en lieu et place d’ « un message d’unité » et « des mots qui apaisent », accusant son ami de prendre « des décisions prématurées ». De quoi réfléchir et appliquer la maxime : « Gardez moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge ».