Au micro du JDD, Jean-Marie Le Pen dont les comptes sont aujourd’hui scrutés à la loupe par la justice est revenu sur ses donations à ses filles. Le vieux lion a expliqué préparer très studieusement sa succession.
Un papa prévoyant. Depuis quelques jours, le vieux lion est une nouvelle fois dans le collimateur de la justice. Le fisc lui réclame 368.282 euros tandis que le Parlement européen souhaite récupérer 320.000 euros de plus. Le fisc estime notamment que le domaine de Montretout sur les hauteurs de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) des Le Pen a été sous-évalué à 1,8 million d’euros (au lieu de 5,7 selon Bercy) et réclame désormais au cofondateur du Front National 63 289 euros de droits d’enregistrement. En 2012, Jean-Marie Le Pen avait en effet fait une donation de 350 parts de la SCI Pavillon de l’écuyer, propriétaire de la maison familiale à ses filles Yann et Marine.
Dans les colonnes du JDD, Jean-Marie Le Pen a expliqué préparer sa succession même s’il espère ne pas partir tout de suite. « J’ai la possibilité de donner à mes filles des parts qui n’auront pas à subir la fiscalité de la succession, lorsque je partirai. Le plus tard possible… » lâche-t-il, refusant de donner les raisons pour lesquelles sa troisième fille Marie-Caroline, avec qui il est en froid depuis des années, n’a pas bénéficié du même traitement de faveur. « C’est mon problème. Depuis quinze ans, elle ne participe pas à ces agapes familiales… ». Par ailleurs, il reproche à sa fille Marine Le Pen la manière dont elle le remercie pour ces « donations diverses ». « Ce n’est pas très élégant » tranche-t-il.