Alors que les sondages en jouent pas à sa faveur pour les primaires de la droite, François Fillon passe la vitesse supérieure.
François Fillon se trouve actuellement quatrième dans les sondages pour la primaire de la droite. Il est derrière Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire, qui ont tous les trois, comme par hasard, été taclés hier par l’ancien Premier ministre devant ses militants à Paris. « Les sondages actuels ne doivent pas vous impressionner« , a-t-il d’ailleurs glissé au passage, comme le rapporte Le Parisien.
C’est le 20 novembre 2016 que le premier tour des primaires du parti Les Républicains aura lieu. D’ici là, François Fillon souhaite gagner en popularité et a décidé de renforcer son image. « Moi, je ne suis pas le candidat de la revanche, je ne suis pas celui du consensus, je viens sérieusement casser la baraque pour la reconstruire autrement » a-t-il scandé à propos des deux candidats les plus plébiscités du sondage. Bruno Le Maire a eu droit à sa petite pique, lui aussi : « Il y a les expérimentés ! Il me semble que j’en suis… Il y a les jeunes ! Enfin, les jeunes … façon de parler« . Quant aux femmes qui ont présenté leur candidature, Nathalie Kosciusko-Morizet et Nadine Morano, il considère en avoir « suffisamment » dans sa propre équipe.
C’est l’homme d’action que François Fillon souhaite désormais incarner. « Mon programme est très précis et radical parce que la situation est radicalement bloquée depuis des décennies (…). J’agirai très vite et très fort pour enclencher la transformation de notre pays, y compris par référendum« , a-t-il assuré. Il a même employé la stratégie gagnante de la campagne de François Hollande en jouant la carte de la proximité avec le peuple : « Je ne suis pas une star, je suis un Français, né dans la Sarthe, d’une famille où le mot valeurs a du sens« . Une attaque implicite envers Nicolas Sarkozy suivie par un tacle direct, cette fois. « Il ne changera jamais« , a insisté le député de Paris, qui trouve Alain Juppé… « drôle » ! Enfin, il a évoqué les « mensonges » de François Hollande et la « soupe tiède » de Manuel Valls. A qui le tour ?