L’affaire Denis Baupin pointe du doigt le problème plus général du sexisme dans la sphère politique. Quelles femmes politiques sont les cibles de ses attaques ? Closer.fr revient sur les affaires de sexisme de ces derniers mois.
Le nom de Denis Baupin est sur toutes les lèvres depuis ce matin. Le vice-président de l’Assemblée nationale est accusé par plusieurs femmes de harcèlements et d’agressions sexuels. L’affaire a été révélée par Mediapart et France Inter. Une des victimes s’est exprimée ce matin au micro de BFMTV : « J’ai été victime de harcèlement de la part de Denis Baupin il y a pas mal d’années » lâche Annie Lahmer, conseillère générale de la région Ile-de-France. Les faits datent des années 99-2000 précise-t-elle. Le député de Paris, qui a récemment quitté Europe Écologie-Les Verts, fait l’objet de huit accusations au total. Malheureusement, les femmes victimes de sexisme dans la sphère politique sont nombreuses…
Certains témoignages de femmes engagées en politique prouvent que leur place n’est pas acquise. Souvent accusées d’être à leur poste grâce à des méthodes peu orthodoxes ou encore taclées pour être tout simplement des femmes, la situation commence à en agacer plus d’une. Le problème du sexisme en politique est un sujet qui fait débat et elles ont décidé de ne pas se laisser faire. Récemment les femmes du gouvernement ont pris la défense de Myriam El Khomri. Suite à un « accident domestique« , la ministre du Travail a été victime d’attaque sexiste. Jean-Marie Le Guen a notamment ironisé sur « la fatigue » de la ministre. Ségolène Royal a rapidement pris sa défense, comprenant elle-même ce que sa collègue traversait. En effet, la ministre de l’Ecologie a elle-aussi été victime de sexisme, notamment par la presse américaine. Elle conclue d’ailleurs avec un triste constat : « la politique a toujours été plus dure pour les femmes ». Valérie Pécresse a aussi dû faire face à des propos sexistes et a choisi de ne pas se laisser faire en y répondant elle-même sur les réseaux. Elle explique : « quand des adversaires m’ont appelée ‘la blonde’, aucune femme de gauche n’a bougé ». Un bien triste constat… La liste des victimes est longue. Le site internet Macholand, dont le but est d' »agir contre le sexisme », a pris en 2014 la défense de Najat Vallaud-Belkacem en lançant une campagne contre Gérard Collomb. Ce dernier avait lâché dans L’Express « C’est une communicante et une séductrice, mais elle doit se méfier des paillettes. Je crois que François Hollande aime les jolies femmes ». La Maire de Paris Anne Hidalgo milite à son tour contre ces pratiques. Elle évoque le sexisme en politique sur le plateau du Grand Journal de Canal+. « Il reflète une réalité, d’abord, d’une représentation des femmes qui sont forcément là car il se serait passé quelque chose : que vous ayez couché avec quelqu’un ou autre… ».
La liste est longue…
Si certaines femmes ont choisi de répondre à ses attaques, la liste des victimes est encore bien trop longue. On peut également citer Chantal Jouanno. Quand elle était secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie puis ministre des Sports dans le gouvernement de François Fillon , elle a dû faire face à la rumeur selon laquelle elle avait obtenu ces postes à responsabilité parce qu’elle était la « maitresse » de Nicolas Sarkozy. Elle finit par renoncer à porter des jupes à l’Assemblée Nationale. La députée EELV Barbara Pompili a quant à elle était visé par un tweet macho peu élégant, plus d’infos ici.
Closer.fr revient sur les nombreuses affaires de sexisme en politique. L’égalité homme/femme dans le milieu relèverait-elle d’une utopie ?